dimanche 10 avril 2011

Coup de foudre

A mes aïeuls, quelle journée!

Mais il faut déjà que je vous explique hier. Avec Atwar Bhaï et Pollob Bhaï (bhaï = frère, tout le monde le met après le nom de celui dont tu parles, c'est un peu comme dire que tu connais cette personne. Sauf pour les rickshaw-wallah, où là c'est juste parce que tu ne connais pas leur nom et "rickshaw-wallah" c'est un peu trop long à prononcer) nous avons pris un mini-van avec clim pour faire Dhaka-les chars du Nord. C'est un périple incroyable. Le plus difficile est la valse des camion. Notre chaufeur était complètement taré. Ici, nous conduisons à gauche et tu peux doubler par la gauche, par la droite, quelqu'un qui est déjà en train de te double, peu importe du moment que c'est toi qui va le plus vite. C'est effrayant. Quand vraiment j'avais trop peur pour regarder la route (qui heureusement est plutôt droite) - et c'est arrivé à de nombreuse reprises -, je regardais les gens par la fenêtre ou je lisais un peu pour penser à autre chose que peut-être j'allais mourir dans un horrible accident de voiture, à m'écraser comme un delapoca contre un camion bariolé venant d'en face.

Nous avons eu environ 10h de voiture, donc une partie de nuit étant donné que nous sommes partis à 11h. L'avantage la nuit est que le bruit des klaxons et sonnettes en tout genre est remplacé par des appels de phare. C'est beaucoup moins bruyant. Ce qui était fascinant sur notre route pour arriver ici, c'est le monde qu'il y a partout, tout le temps. Même à 22h00 dans un coin complètement perdu du Bangladesh il y a des vélos et des gens à pieds tous les 100 mètres. C'est fou... Sans compter qu'il n'y a absolument aucun panneau d'affichage ou carte à jour, donc si en demandant ton chemin tu tombes sur un gars marrant qui te fait une blague et t'envoie pas du bon côté, tu es bon pour un détour de 2h au moins. Heureusement que le sens de l'humour Bangali est plus porté sur les "haricots" (piments) que l'orientation.

Pour arriver sur le bateau hôpital, nous avons pris un autre bateau, pendant une quarantaine de minutes, éclairés seulement par la lune. C'était féérique de se retrouver au milieu de l'eau comme ça (c'est une assez grosse rivière :  elle peut faire jusque 20km de large).

Après une bonne nuit de sommeil dans ma cabine privée tout confort (= moustiquaire et prise pour l'ordi), me voilà à petit déjeuner avec 4 docteurs Français faisant partie de l'association humaniterra, qui vont opérer des gens pendant 1 semaine.

Puis nous sommes partis, Runa Apa (apa = soeur), Patrick (un monsieur très gentil qui viens de Luxembourg pour aider Friendship à monter un projet de micro-crédit) et sa fille Noémie, ainsi que Atwar Bhaï, Nayeem Bhaï, Kabir Bhaï et moi pour une des iles. Ce qui est là-bas, est difficilement racontable avec des mots. Et comme ce n'est pas très pratique de mettre des photos ici, vous pouvez cliquer sur ce lien : https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=MarieDollly&target=ALBUM&id=5593910375068782097&authkey=Gv1sRgCLfXwOfCpNKaMQ&feat=email pour voir un échantillon des photos de la journée.

Le travail déjà effectué par Friendship dans les chars, surtout en terme d'école et de soin est incroyable.

Mais il commence à se faire tard et honnêtement, je suis incapable de mettre des mots sur ce que je ressens à chaud. C'est tout bouillonnant dans ma tête. Alors si vous voulez bien m'excuser, je vous raconte ça dès que j'aurai eu le temps de me poser 2 minutes...

Au programme de demain : visite d'autres chars le matin puis direction Dhaka en ... hydravion! La vie est belle oui...

A très vite pour que je vous raconte tout ça!

Bises à tous

1 commentaire:

  1. En tout cas l'entrainement intensif de photos vaut le coup....tes photos sont magnifiques!!
    Bises
    Valérie

    RépondreSupprimer